DPE et parc locatif social : des pratiques régionales disparates.
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) indique la consommation réelle ou estimative d'un logement. A l'issue du diagnostic, deux étiquettes sont attribuées allant de A, la meilleure performance, à G : une pour la consommation d'énergie et une pour l'impact sur le climat (gaz à effet de serre).
Le diagnostiqueur thermique mentionne d'éventuels axes d'amélioration, dans son rapport. Le DPE est obligatoire en cas de vente ou en cas de signature d'un bail de location d'un local à usage d'habitation. Les bailleurs sociaux sont concernés par cette obligation, même s'ils ne la respectent pas toujours. Mais même en dehors de toute contrainte, ils ont intérêt à réaliser un diagnostic de leur parc locatif souvent vieillissant, pour connaître les travaux de rénovation énergétique à effectuer en priorité.
Au 1er janvier 2017, le diagnostic de performance énergétique a été réalisé dans 79% des appartements et des maisons individuelles appartenant au parc locatif social. Ce chiffre en amélioration de 6% par rapport à 2016 est encourageant. Mais, les pratiques sont différentes selon les régions. Les bons élèves sont la Bretagne, les Pays de la Loire et la Normandie avec plus de 90% de leur parc audité. En revanche, l'Ile de France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et les Hauts-de-France sont à la traîne (environ 72% des logements avec DPE).
Les résultats des diagnostics de performance énergétique réalisés dans les logements sociaux sont publiés par le ministère de l'écologie. Ces résultats sont meilleurs, pour la consommation d'énergie (classe C ou D pour la majorité, avec 77% de logements classés de A à D) que pour le rejet de gaz à effet de serre (classe D ou E avec 56% de logements classés de A à D). Mais dans les deux cas, les performances s'améliorent de respectivement 1 et 3 points entre 2016 et 2017.