Qualité de l'air ambiant dans les ERP, une question de santé publique
La qualité de l’air ambiant influe directement sur la santé. L’air intérieur peut être pollué par de multiples facteurs : matériaux de construction ou de décoration, systèmes de chauffage, produits d’entretien, tabagisme, etc. L’impact sur la santé de la mauvaise qualité de l’air ambiant a été évalué à 19 milliards par an en France. Une étude de l’Inserm, menée entre 2009 et 2011, montre que le tiers des écoliers sont concernés par la pollution intérieure des salles de classes. C’est pourquoi un Plan d’actions sur la qualité de l’air intérieur a été lancé en 2013.
Plusieurs actions ont été préconisées, dont notamment :
Ce plan a été intégré au Plan national santé environnement et devra être décliné en régions.
Les articles L. 221-8 et R. 221-30 et suivants du code de l’environnement énoncent les obligations pour les ERP accueillant un public sensible : crches, écoles jusqu’au lycée, centres de loisirs. L’arrêté du 1er juin 2016 précise les modalités de surveillance de la qualité de l'air dans certains ERP.
La surveillance de l’air dans ces établissements comporte plusieurs volets :
Deux arrêtés pris le 1er juin 2016 sont venus préciser le dispositif de surveillance. Le premier arrêté définit les modalités de surveillance de la qualité de l'air dans certains ERP, le second précise le contenu du rapport d'évaluation des moyens d'aération.
En janvier 2017, le sénateur Roland Courteau attirait l’attention du ministère de l’aménagement du territoire sur les coûts importants que la surveillance de la qualité de l’air ferait peser sur les collectivités territoriales. Il souhaitait donc qu’un accompagnement soit prévu dans ce cadre. Dans sa réponse apportée le 4 mai 2017, le gouvernement rappelle que le décret du 17 août allégeait les dispositions du décret du 5 janvier 2012 en rendant les campagnes de mesures facultatives puisqu'elles peuvent être remplacées par une autoévaluation. De plus, les organismes chargés d'évaluer les systèmes d'aération n'ont plus besoin d'être accrédités. Cette opération peut donc être menée en interne par les services techniques des collectivités.