20 ans après son interdiction en France, l’amiante continue de frapper les salariés ayant été en contact avec ce matériau durant leur activité professionnelle.
Selon les sources - ANDEVA (Association Nationale de Défense des Victimes de l'Amiante) ou INVS (Institut de veille sanitaire) - le nombre de décès annuels en France directement imputables à une exposition à l’amiante est compris entre 1700 et 3000. A l’horizon 2050, ce chiffre pourrait donc représenter de 70 000 à 100 000 personnes car l’amiante peut encore tuer plusieurs décennies après une exposition, même occasionnelle.
Les principales pathologies rencontrées sont les cancers du poumon, mésothéliomes, cancers du larynx, cancers de l’ovaire et fibroses pulmonaires (asbestose). L’OMS estime que tous les types d’amiante sont identiquement dangereux (chrysotile, crocidolite, amosite, anthophyllite, actinolite). L’amiante est interdit en France depuis 1997 mais seulement depuis 2005 dans l’Union européenne.
Plusieurs dérogations ont été accordées après cette date. Plus de 125 millions de personnes dans le monde seraient encore exposées sur leur lieu de travail. L’ANDEVA mène une lutte sans relâche pour informer, renforcer la prévention et défendre les droits des victimes. L’actualité récente montre à quel point il est difficile pour les plaignants d’obtenir gain de cause devant les cours pénales.
Des dispositifs de suivi médical ont été mis en place, pour les salariés encore en activité mais aussi pour les retraités. Plusieurs régions ont notamment expérimenté un suivi par scanner, plus fiable que les radiographies conseillées tous les deux ans.