L’Ademe a publié début septembre 2017 une étude sur les polluants émis dans l’air intérieur par les bâtonnets d’encens et les bougies parfumées. Ces deux types de produits émettent des quantités importantes de composés organiques volatils et particules. Limiter leur utilisation est nécessaire pour préserver la qualité de l’air ambiant.
L’étude de l’Ademe a porté sur 9 bâtonnets d’encens, 9 bougies parfumées et une lampe à catalyse, tous commercialisés en France. La méthodologie employée a permis de simuler parfaitement le niveau d’exposition aux polluants dans le cadre d’une utilisation domestique.
Les polluants sont de deux sortes : les composés organiques volatils et les particules. Les plus répandus sont le benzène et le formaldéhyde qui peuvent engendrer des irritations des yeux et de l’appareil respiratoire. L’encens dégage de nombreuses autres substances en se consumant
: toluène, styrène, éthylbenzène, acétaldéhyde, acroléine, ainsi que des HAP (hydrocarbures alipathiques polycycliques) et des particules. Les taux sont de plusieurs microgrammes au mètre cube. Il n’est pas exclu qu’une utilisation intensive puisse avoir les mêmes effets à long terme que le tabac, notamment des cancers.
Cette étude conforte les craintes émises dès 2005 par le Bureau européen des unions de consommateurs. En 2013, le ministère de la Santé avait même envisagé une interdiction pure et simple des bâtons d'encens dans le cadre de son premier plan Qualité de l'air intérieur.
Les niveaux de concentration en polluants observés sont plus élevés avec les bâtons d’encens qu’avec les bougies. Néanmoins, les particules émises par les bougies sont plus fines et pénètrent donc plus facilement à l’intérieur du système respiratoire. Les bougies émettent également plus d’oxydes d’azote. Dans tous les cas, la pollution persiste de façon durable après la combustion.
Les utilisateurs d'encens et de bougies parfumées sont souvent des fumeurs qui pensent que brûler ces produits permet d’assainir l’air ambiant. S'ils peuvent être efficaces pour masquer l’odeur du tabac, l’étude de l’Ademe montre qu’ils ne font qu’aggraver la pollution de l’air ambiant.
Pour éviter les effets préjudiciables de l’encens et des bougies, l’Ademe donne plusieurs conseils :