Le 30 mai dernier, les notaires et l’INSEE ont présenté l’état du marché immobilier français, et d’après l’indice des prix des biens anciens, le volume annuel de transactions immobilières est en constante progression, au point d’atteindre un niveau historique dans ce secteur. Premier trimestre 2017 : une période pendant laquelle les transactions immobilières ont eu le vent en poupe
Le premier trimestre 2017 a été révélateur, puisqu’en mars, 881 000 transactions ont été réalisées pendant les 12 mois passés, contre 809 000 ventes recensées pendant la même période en mars 2016. Le nombre de ventes enregistrées était de 845 000 en décembre 2016. D’après les spécialistes, cette hausse des transactions s’explique par l'essor régulier du parc de logements existants. En effet, les notaires de France avancent que sa croissance annuelle est de 1 % en moyenne, et ce, depuis 30 ans.
Ces officiers publics tablent sur une progression des ventes en 2017, car les ménages français sont de plus en plus attirés par l’immobilier. Par ailleurs, la pierre demeure une valeur sûre pour les investisseurs, dans un contexte géopolitique mondial marqué par le Brexit et par la politique migratoire restrictive des États-Unis.
Les professionnels de l’immobilier sont néanmoins prudents avant d’avancer un chiffre sur le nombre de biens qui seront vendus dans les prochains mois. Les transactions actuelles sont en effet propulsées par les taux des crédits très bas ainsi que par la grande accessibilité du crédit habitat. Leurs estimations pourraient alors changer bien vite si une remontée des taux venait ou si les conditions d’octroi des crédits se renforçaient. Ce sont autant de facteurs qui influenceront le comportement des acquéreurs potentiels.
Paris de son côté se démarque du marché, car elle est à la traine, n’ayant enregistré que 34.000 opérations, ce qui est loin des 38.300 transactions moyennes réalisées avant la période de crise qui a sévi entre 1999 et 2007. Dans la région Ile-de-France, le nombre de ventes totales d’appartements anciens a connu une hausse de 8 % par rapport à 2015 à 110.000. Le marché des maisons anciennes quant à lui a connu une augmentation de 9 %. Le marché est même plus dynamique par rapport aux dix dernières années, car sa progression est de 17 % par rapport à la moyenne.
La hausse du nombre de transactions immobilières dans l’ancien implique aussi l’augmentation des diagnostics immobiliers que les vendeurs devront effectuer. Rappelons que parmi ces derniers, le diagnostic de la performance énergétique est obligatoire pour permettre aux acquéreurs de connaître la classe énergie du logement qui les intéresse. Le propriétaire doit également produire l’état des risques naturels, miniers et technologiques pour que l’acheteur soit au courant des risques qu’il court en achetant un bien. Le diagnostic électrique et celui du gaz sont quant à eux incontournables pour les installations de plus de 15 ans.