L’état des lieux pour la location des locaux industriels a été rendu obligatoire par la loi Pinel, comme pour tous les baux commerciaux, y compris dérogatoires, depuis le 1er septembre 2014. Cette obligation s’applique également en cas de cession ou de mutation à titre gratuit du fonds de commerce ou en cas de cession du droit au bail.
L’état des lieux dans un contexte industriel revêt une importance capitale, eu égard au montant très élevé d’éventuels travaux de remise en état imputables à l’une ou l’autre des parties.
Le locataire et le bailleur procèdent à une visite détaillée des locaux et de toutes les annexes incluses dans le contrat de location telles que parking, garages, ateliers, dépendances, locaux accessoires. Le bailleur doit se montrer particulièrement vigilant quant à la présence d’éventuels polluants car sa responsabilité peut être engagée durant toute la durée du bail.
Dans le cas où les locaux comportent des appareils fixes, il est dans l’intérêt du propriétaire de fournir des informations précises quant à leur fonctionnement et à leurs besoins en maintenance.
Comme pour tout état des lieux classique, il faudra préciser l’identité et la qualité des signataires, l’adresse exacte du bien loué, sa superficie et les éléments qui le composent.
Les litiges possibles
De nombreux litiges trouvent leur origine dans une mauvaise appréciation entre ce qui relève des réparations locatives ou des grosses réparations.
Les choses sont encore plus compliquées lorsque des travaux de même nature peuvent être interprétés différemment selon leurs modalités d’exécution, comme un ravalement par exemple.
Que dit la jurisprudence ?
Dans la jurisprudence, les travaux non imputés explicitement au locataire par le biais d’une clause de bail sont le plus souvent affectés au propriétaire. L’interprétation se base essentiellement sur l’importance et le caractère exceptionnel des travaux.
A la fin du contrat, le locataire doit remettre les locaux dans l’état où il les a reçus, sauf pour ce qui relève d’une usure normale. Les litiges dans le cadre des baux commerciaux relèvent du Tribunal de grande instance.
Les travaux concernant la structure même de l’immeuble restent à la charge du propriétaire, de même que les travaux prescrits par les administrations (mise aux normes pour les personnes à mobilité réduite, par exemple). Pour le reste et en l’absence de précision dans le bail, c’est le Code civil qui s’applique.
Comment se déroule
l’état des lieux pour la location de locaux industriels ?